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La bergerie de Saint-Aaron. Vente directe de viande d'agneau

Écrit par Gilles Boulin
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La bergerie de Saint-Aaron
La bergerie de Saint-Aaron

Le week-end dernier se déroulait le salon de l’agriculture à Paris. Aujourd’hui nous donnons la parole à Roselyne et Bruno, agriculteurs à St Aaron.

Roselyne et Bruno sont depuis longtemps dans le milieu agricole.

Ils aiment ce métier malgré les difficultés du moment. A l’heure du salon de l’agriculture qui se déroule à Paris jusqu’au 1er mars j’ai souhaité leurs donner la parole :

 Questions à Roselyne et Bruno.

1) Bonjour Roselyne et Bruno. Vous exercez ce métier en couple depuis longtemps. Pouvez-vous nous faire un résumé de votre histoire en quelques dates ?

« Voici quelques dates importantes pour nous : Le 1er janvier 2000 Bruno reprend l’installation de ses parents qui avaient des vaches allaitantes.

En 2002 Bruno reprend une exploitation de vaches laitières et je m’installe également.

En 2016 nous arrêtons les vaches allaitantes et démarrons l’élevage de brebis ; Aujourd’hui nous sommes producteurs de vaches laitières et de brebis. Nous vendons la viande d’agneau en direct.Mais aussi en plus de notre clientèle traditionnelle Certains commerçants de proximité, Boucheries ,moyennes surfaces et restaurants.»

2) Vous exercez deux activités différentes sur la commune et sur deux sites de Saint-Aaron !

Pouvez-vous nous en expliquer les raisons ?

« C’est une question de circonstance. Concernant la bergerie, c’est un travail très prenant surtout pendant les périodes des naissances. Heureusement que ce site est aussi notre lieu d’habitation. »

3) Votre métier est souvent compliqué. Beaucoup de personnes ont un avis sur votre métier sans vraiment le connaître. Pouvez-vous nous expliquer la dureté de ce métier, vos horaires de travail et les difficultés rencontrées qui obligent certain de vos collègues à abandonner ?

« Nous travaillons avec du vivant et donc 7 jours sur 7. La vie familiale se calque sur le rythme de la ferme. C’est parfois compliqué notamment quand les enfants sont jeunes. Les charges de travail sont toujours de plus en plus importantes, les conditions de travail ne sont pas toujours les plus favorables et certains de nos collègues préfèrent sans doute arrêter plutôt que devoir encore réinvestir et s'endetter pour plusieurs années sachant que les prix de vente de nos produits, eux, n’augmenteront pas ! »

4) Quelles seraient d’après vous les solutions, afin que les petites et moyennes exploitations comme les vôtres puissent s’en sortir et dégager un salaire décent ?

« Concernant les petites et moyennes exploitations comme les nôtres, le plus important est de maîtriser les coûts de productions. Le prix payé aux producteurs dépend des marchés et répond à la mondialisation. Une solution d’avenir semble être la vente directe et les circuits courts qui vont aussi dans le sens d’une volonté d’améliorer la qualité de nos produits pour le bien des consommateurs. Mais aussi pour nous mème, producteurs soucieux, quoique certains disent, de notre environnement. »

 5) Vous arrivent-ils de prendre malgré tous des vacances ?

« Très peu de vacances en effet, car il nous faut trouver des périodes creuses. C’est pourtant une nécessité pour notre équilibre familial. Mais aussi afin de prendre du recul sur ce que l’on fait. »

6) Que diriez-vous, si vous en aviez la possibilité, à ceux qui comme les politiques ou syndicats ont en charge de soutenir et défendre le milieu agricole ?

« Quel est réellement le rôle syndical et politique si ce n’est que de privilégier la préférence nationale, tâche peu évidente dans une économie mondiale. »

7) Avez-vous malgré tout confiance en l’avenir de votre métier ? Et inciterez-vous vos enfants à prendre la relève ?

« L’un de notre enfant souhaite reprendre la ferme. Cela nous encourage tous les jours malgré nos difficultés. Nous souhaitons vraiment qu’il ait des jours plus heureux que nous aujourd’hui. Mais nous lui disons aussi qu’il faut qu’il décide cela par conviction et passion pour ce métier, et non par contrainte d’être obligé de continuer à poursuivre l’histoire familiale. »

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Merci à vous deux pour votre accueil et bonne continuation pour votre exploitation.

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Gilles