Philippe Gérel, artisan boucher à Lamballe nous livre son témoignage en période de confinement.
Philippe Gérel est artisan boucher dans le quartier de Saint-Martin à Lamballe.
C’est en septembre 2010 qu’il reprend la boutique boucherie-charcuterie, au 6 rue st Martin dans ce quartier historique de Lamballe.
Philippe a appris son métier de boucher avec un passionné, chez Bernard Belloin. Philippe est passionné par son métier et le défend maintenant depuis 2016, au sein du syndicat départemental de la boucherie en tant que vice-président de cette organisation. Cette boucherie est aussi une entreprise familiale. Son épouse Michelle possède son CAP Boucher, sa fille Rose-Line est vendeuse et Jean-Marie est charcutier. Les clients sont accueillis dans cet établissement familial « comme chez eux ».
Philippe a accepté de répondre par e-mail à quelques questions abordant cette période compliquée pour tous les commerçants.
1) Comment abordez-vous cette période de confinement notamment au sein de votre commerce ?
Philippe « Comme tout à chacun, il a fallu que l’on prenne les dispositions requises pour la sécurité de nos clients comme pour la nôtre. Nous avons cœur d’accueillir notre clientèle dans les meilleures conditions tant matérielles que psychologiques. Nous avons la chance d’être plutôt de nature optimiste ce qui à ce jour est un atout pour faire face à l’ambiance de la pandémie qui nous frappe.
Lorsque le client vient chez nous, il doit se sentir sécurisé et écouté. Pour certaines personnes, nous sommes le seul contact de la journée. Le dialogue reste donc priorité.
En magasin, nous avons mis le marquage au sol. Nous remercions d’ailleurs « VISI- PUB » (12 rue des artisans) pour ce marquage.
Nous avons également protégé nos produits avec la mise en place d’un film protecteur. Nous renforçons le nettoyage et la désinfection des zones sensibles (TPE, caisse enregistreuse, poignées de porte, sol …etc. »
2)Comment organisez-vous les livraisons à domicile (protections, protocoles…etc.) ? Comment le volume de livraisons a-t-il progressé ?
Philippe « Oui, effectivement nous avons plus de livraisons à domicile. Nous les avons réorganisées afin de limiter nos déplacements. Les clients nous appellent, nous préparons la commande et avant de partir en livraison, nous rappelons le client afin de lui indiquer le montant de son achat.
Nous ne rentrons dans aucune maison ou appartement, le client a bien souvent déposé son règlement dans une boite métallique et l’on dépose le sac de course sur une table ou pierre extérieure. Une fois dans le véhicule, nous rappelons le client pour lui indiquer la livraison effectuée ce qui permet aussi de se saluer. Nous sommes équipés de masque et nous nous lavons les mains au retour. »
3) En tant que vice-président du syndicat départemental des artisans bouchers, quelles sont concrètement vos actions pour défendre et soutenir votre métier et l’ensemble des artisans de votre corporation dans le 22 ?
Philippe « C’est avec nos présidents que nous échangeons sur les soucis rencontrés et les modes d’investigation à élaborer. Aujourd’hui, je suis contact avec notre député, mais je ne peux vous en dire plus à cette heure. La réflexion est bien engagée, car nous avons pleine conscience de l’avenir très incertain et chaotique qui nous attend.
Nous sommes solidaires et n’hésitons à pas à nous encourager car selon les lieux d’implantation des boutiques les conséquences de la crise sanitaire au quotidien sont bien différentes. »
4) Allez-vous demander des aides financières au niveau départemental, pour passer ce cap compliqué pour l’ensemble de votre profession ?
Philippe « Nous sommes dans cette phase de réflexion. »
5)Avez-vous d’autres choses à dire ou à rajouter ?
Philippe « Au nom de tous les artisans, je tiens à dire un grand merci à tous ceux qui nous accordent leur confiance, leur soutien, leurs petits mots de gentillesse. Je tiens également à dire que je pense chaque jour à tous ceux qui ne peuvent ouvrir leur commerce et je ne me cantonne pas uniquement aux commerces de bouches.
Mon expérience au sein du syndicat m’a permis de rencontrer bien des personnes, d’établir des contacts et je n’ai pas l’intention d’en rester là. Je reste à l’écoute de tous ceux qui souhaitent partager avec moi.
Demain dépends de la manière dont nous vivons le présent. »
Nos horaires pendant cette pandémie :
Du mardi au samedi de 08h15 à 13h00 puis de 15h00 à 18h30
Le dimanche de 08h30 à 13h00
Pour plus de renseignements :
Tel : 02 96 31 02 69
Page Facebook : https://www.facebook.com/boucheregerel/