Questions et témoignage à Bertrand et Nathalie du bar Le « QG Breizh » à Saint Aaron, suite à cette situation compliquée qui les empêche de travailler. Pour eux « c’est une double peine ! »
Bertrand et Nathalie ont repris Le QG Breizh ; Il y a 9 mois j’étais venu les rencontrer au tout début de leur ouverture. Bien qu’ils n’étaient pas natifs de la commune, ils se sont vite intégrés et
ont réussi à faire leur place dans ce petit bourg rural. Avec les soirées musicales, ils ont réussi à donner un petit coup de jeunesse à un bourg manquant de commerce de proximité.
En effet la boulangerie étant fermée depuis longtemps, seul ce bar reste encore un lieu de rencontre pour les habitants de Saint Aaron. Un lieu de vie comme l’on dit. Indispensable à cette commune, afin qu’elle ne devienne pas une commune « dortoir », où personne ne se croise.
Bertrand m’expliquait à l’époque « Nous vivons en effet une période difficile, depuis les premiers travaux qui ont démarré en juin dernier juste devant notre bar »
Malheureusement aujourd’hui c’est le « coronavirus » qui prend le relais en l’empêchant de travailler comme d’ailleurs malheureusement l’ensemble des bars et restaurants.
Alors comment vont-ils réagir, à cette « double peine » travaux + pandémie qui les obligent à fermer provisoirement leur bar/restaurant. Je leur ai posé ces quelques questions par mail. Auxquelles ils ont bien voulu me répondre.
1) Alors Bertrand et Nathalie, je n’ose mème pas, vous demander comment ça va au vu de la situation compliquée qui une nouvelle fois vous accable. Comment abordez-vous ce problème sanitaire aujourd’hui ?
Bertrand et Nathalie « Bonjours à vous tous, en effet la situation est compliquée pour nous car cela fait à peine un an de notre ouverture et déjà fermé. Entre les travaux dans St-Aaron et cette fermeture obligatoire, les comptes sont au plus bas.
Pour pallier à ses multiples problèmes, j'ai dû licencier ma femme et travailler seul.
2) Quel est votre état d’esprit, dans l’attente de votre réouverture ?
Bertrand « Mon état d’esprit est celui d’un enfant à qui on aurait enlevé son jouet préféré.
Je me rends au QG Breizh tous les jours, je réaménage, nettoie, prend du temps pour faire le maximum de démarches administratives qui pourraient m, aider à ne pas mettre la clef sous la porte.
Donc vous imaginez que ma femme et moi avons le moral au plus bas comme certainement beaucoup de jeunes entreprises comme la mienne bien-sûr. »
3) Que pensez-vous des aides annoncées par l’état ? Allez-vous effectuer un dossier en conséquence pour passer ce cap compliqué ?
Bertrand « c’est déjà compliqué d’avoir des aides locales alors pour celles de l’état, nous sommes très sceptiques.
Puis ce n’est pas après plus d'un mois et demi de fermeture que les aides doivent arriver.
Je suis au bord de l’implosion financière, je perds de l’argent tous les jours du fait d’être fermé. »
4) Avez-vous d’autres choses à dire, ou à rajouter ?
Bertrand « Nathalie et moi-même aurions aimé que les responsables civils tel que Mr le maire de Lamballe fasse quelque chose pour ses entreprises de proximité.
Quand on aime sa ville et ses habitants, on fait en sorte de les garder.
Personnes dans la restauration ou bars de la communauté de communes de Lamballe n’a été contacté.
J’ai éduqué mes enfants en leur apprenant que quand on commence un travail, peu importe lequel, on se doit de le faire jusqu’au bout. »
Merci à vous en tous les cas, d’avoir bien voulu répondre à mes questions Par ÉMAIL et bon courage à vous deux. En espérant que vous puissiez trouver la force et le dynamisme nécessaire (et vous en avez), afin de poursuivre votre activité dans ce bourg que vous aimez.
Gilles.